Education nationale : la CNSE dans la tourmente

La coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) traverse un moment difficile susceptible de menacer sa survie en tant que regroupement. La question du redéploiement a créé une ligne de démarcation entre deux groupes sein de la Coordination

C’est un secret de polichinelle. La CNSE traverse une mauvaise passe. En effet, la gestion de la question du redéploiement des sureffectifs par le ministère de l’éducation divise les syndicats membres de la CNSE. Le clivage qui n’était connu que par les initiés et désormais visible. D’une part les syndicats proches de la CGTB dits rouges (F-SYNTER, SYNATEB, SYNAPAGER, SYNTAS) et d’autres part, les 10 autres syndicats dont la majorité est proche de la CSB.

Les premiers ont lancé un appel au rejet en bloc du redéploiement. Ils estimaient que le processus n’a pas respecté les normes des effectifs dans les classes des différents niveaux du système éducatif. Les syndicats rouges ont défendu leur position pendant plusieurs jours lors des rencontres de la CNSE, sans réussir à obtenir le ralliement des autres.

Face à eux, les autres syndicats ont soutenu l’idée d’une gestion au cas par cas de la question du redéploiement. Ce groupe a défendu l’idée de recenser les cas d’abus pour les défendre devant l’autorité. Surtout qu’au début du processus, tous ont participé l’atelier de Koudougou qui a défini les conditions du redéploiement. Rejeter tout en bloc pour eux reviendrai à un reniement.

Des positions inconciliables

Le consensus n’ayant pas été obtenu la coordination n’a donc pas pu de publier une position commune. En revanche, les quatre syndicats rouges ont, dans une déclaration publiée samedi soir sur les réseaux sociaux, appelé les travailleurs de l’éducation « à s’abstenir de rentrer dans toute classe dont l’effectif est au-dessus des normes établies à savoir 35 élèves par classe au préscolaire, 50 élèves par classe au primaire, 70 et 60 élèves au post-primaire, 60 et 50 élèves par classe au secondaire. »

Le clivage est désormais visible au grand bonheur certainement du ministre Ouaro et de ses équipes. D’ailleurs c’est avec une certaine fierté que celui-ci a fait le point du processus du redéploiement, au cours d’un point de presse animé le jeudi 19 septembre 2019. Cette situation survient également à la veille de la rentrée scolaire 2019 / 2020.

marche des syndicats de l'éducation le 18 avril 2019 à OuagadougouLes deux camps pourront-ils surmonter leur divergence sur cette question pour continuer à défendre en rang serré les intérêts des plus de 100 000 agents du MENAPLN ? Pas sûr.  Certaines personnes bien introduites dans les milieux syndicaux estiment en effet que le niveau atteint dans la crise ne permet plus un retour à l’union qui a prévalu depuis plusieurs années.

Et vous chers lecteurs qu’en pensez-vous ? donner vitre avis en commentaire

Éducation nationale : le spectre d’une année perturbée

Ouaga le 16 septembre 2017

Les enseignants et les élèves vont se retrouver dans quelques jours pour entamer l’année scolaire 2019-2020. Comment faire en sorte que l’année scolaire ne soit pas aussi jalonnée par des mouvements d’humeur que les deux précédentes ? Telle est la principale préoccupation du gouvernement concernant le secteur de l’éducation.

Les deux dernières années scolaires ont été fortement perturbées par de longs mouvements sociaux des personnels de l’éducation sous la houlette de la Coordination nationale des Syndicats de l’Éducation (CNSE). Les résultats scolaires ont de ce fait été fortement impactés notamment l’année dernière c’est à dire en 2018, où, ils étaient particulièrement mauvais.

Cette année scolaire 2019-2020 encore, les ingrédients sont plus ou moins réunis pour que l’année connaisse de fortes perturbations.

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Education nationale : Bonaventure BELEM passe le témoin à Charles Dipama à la tête de la CNSE

La coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a procédé au renouvellement des membres de son organe de direction le mardi 03 septembre 2019. Ainsi Charles Dipama a été désigné comme le coordinateur de la CNSE.

Après année passée à la coordination de la CNSE, Bonaventure BELEM cède son fauteuil à Charles Dipama. Cette passation a eu mardi dans l’après-midi au cours d’une réunion entre les représentants des 15 structures syndicales membres de la CNSE. Le nouveau coordinateur est issu du syndicat des animateurs de la vie scolaire communément appelés surveillants. Jean-Baptiste BONKOUNGOU (STAGE) et Juste LOGBANA (SYNTAS) complètent le bureau respectivement à l’information et à la trésorerie.
Ce changement intervient deux semaines avant le rentrée administrative d’une année qui pourrait, comme les deux précédentes, être jalonnée par des mouvements d’humeur des travailleurs de l’éducation nationale.

Que vous inspire ce changement ? La CNSE va-t-elle engranger de nouveaux acquis avec l’équipe de Charles ? Que retenez-vous du passage de Belem ?

Infoeducationbf

MENAPLN : le statut (pas) valorisant adopté

La Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a décidé pour compter du 23 mai, de la levé du mot d’ordre qu’elle avait lancé et qui courait depuis la fin du moi d’avril. L’annonce a été faite par une lettre circulaire datée de ce mercredi 22 mai 2019.

Les personnels de l’éducation sont en lutte depuis deux ans en vue d’obtenir du gouvernement l’adoption d’un statut valorisant à leur profit. L’ultime mot d’ordre qui demandait aux enseignants de suspendre la finalisation de l’année scolaire vient d’être levé par le regroupement des 15 syndicats. La décision est intervenue après la rédaction du projet de statut valorisant à Koudougou puis la finalisation à Ouagadougou le mercredi.

Pour ce qui est de la correction de divers indemnités obtenues dans la lutte, le point en a été fait au cours d’une rencontre lundi soir. Des sources proches ils ressort que pour l’indemnité dit Ouaro 1 le taux de correction est satisfaisant. Il en est de même pour l’indemnité l’amélioration amélioré. Cependant pour la bonification le taux des agents bénéficiaires serait de l’ordre de 60%.

Statut valorisant vraiment

Un projet de statut a été adopté mais est-il vraiment valorisant pour les enseignants? Difficile de répondre. Toutefois, à lire les enseignants sur les réseaux sociaux, on peut dire que ce n’est pas la valorisation espérée qui a été servie. En effet, tous se plaignent particulièrement les agents du niveau primaire. Que ce soit en haut de l’échelon chez les IEPD notamment, ou chez les IC et IAC c’est plutôt un sentiment non valorisation qui se laisse voir. Les premiers parce qu’ils demeuront en A1 et se veront rattrapés par les CPI et les IP. Les seconds auraient souhaité être reclassés sans examen (comme prévu) dans la catégorie supérieure.

MENAPLN: Les enseignants vont en grève le 18 avril

Réunis en assemblée générale tenue aujourd’hui vendredi 5 avril 2019 dans l’après-midi à la Bourse du travail de Ouagadougou, les travailleurs de l’éducation nationale ont adopté, la proposition faite par la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), d’observer un arrêt de travail de 24 heures le 18 avril 2019. Ainsi les personnels de l’éducation observeront une grève de 24 heures le 18 avril 2019. Cette grève sera ponctuée par des marches meeting sur toute l’étendue du territoire national.

Infoeducationbf.wordpress.com

Education nationale : bientôt le statut valorisant (pas totalement)

La coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) va-t-elle mettre un terme au mouvement social qu’elle a entamé depuis octobre 2017 en vue de l’adoption d’un ‘’statut valorisant’’ au profit des personnels de l’éducation ? Affirmatif serait la réponse si l’on s’en tient au contenu de la lettre datée du 26 mars 2019 et adressée au premier ministre dont nous avons eu copie.

Après une rencontre le 21 mars ou le gouvernement a transmis ses propositions aux syndicats, c’est au tour des seconds d’apporter leurs réponses aux premiers à travers une lettre au chef du gouvernement. Dans ladite lettre, la CNSE estime que la partie gouvernementale n’a examiné leurs propositions extérieures. « Le gouvernement n’a pas suffisamment examiné nos propositions qui constituent pourtant des concessions majeures devant permettre de vider ce dossier de façon consensuelle » a-t-elle relevé.

Malgré cela la coordination n’exprime pas une volonté de rompre le dialogue ou de lever la suspension de son mot d’ordre. Bien  au contraire ! La CNSE invite la partie gouvernementale à œuvrer urgemment pour la finalisation de l’accord du statut valorisant

« Toutefois, soulignent les syndicats, la finalisation du projet de statut se fera sans un consensus sur la nomenclature des emplois notamment pour ce qui est des schémas proposés par le gouvernement sur l’encadrement au préscolaire et primaire, les emplois des personnels d’administration et de gestion et les emplois des acteurs de la vie scolaire. »

Par ailleurs la CNSE pose des éléments à examiner au préalable, avant de passer à la signature de l’accord pour l’adoption du statut valorisant. « Il s’agit de ceux portant sur la prise en compte des emplois mis en extinction, de la question des emplois des formateurs au métier des CEBNF de et de la gestion des personnels qui ne seront pas touchés par aucune disposition des nouveaux emplois. »

Pour rappel l’un des plus gros points de blocage, c’est le refus du gouvernement de maintenir le corps des conseillers pédagogique au primaire en catégorie  »A1 » avec pour conséquence l’ouverture de la voie à la catégorie  »P » pour les inspecteurs.

infoéducation

Sécurité : deux enseignants tués dans le Sahel

Les corps de deux enseignants ont été retrouvés mardi 19 mars à Koutoukou. La triste nouvelle est donnée par un communiqué du ministre en charge de l’éducation nationale.

Ouédraogo Judicaël et Sana Al-hassane Cheickna deux enseignants de la CEB de Djibo dans la province du Soum région du Sahel ont été tués. Leurs corps ont été retrouvés mardi dans la commune de Koutoukou. Cet acte ignoble intervient 8 jours après que les deux enseignants aient été enlevés par des hommes armés non identifiés alors qu’ils circulaient sur l’axe Kongoussi Djibo.

Selon le communiqué dans lequel le ministre Ouaro présente ses condoléances aux familles biologiques et professionnelle des disparus, les corps ont été enterrés mardi dans l’après-midi.

Avant les deux infortunés, deux autres enseignants avaient été tués respectivement le 03 mars 2017 à Kourfael (Soum) et le 26 novembre 2017 à Kain) (Yatenga). Plusieurs autres ont été blessés.

Ce double assassinat risque fort de faire déserter les écoles des régions infestées par les terroristes.

En raison de la menace terroriste des centaines d’écoles sont fermées dans différentes régions du Burkina.

Yabsi/infoeducationbf

Education : les négociations reprennent jeudi

Le gouvernement a convié la coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) pour la reprise des négociations sur le projet de statut valorisant au profit des personnels de l’éducation.

Le nième round des négociations entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation débutera Jeudi 21 mars à l’immeuble de l’éducation. Après plusieurs rounds sans succès, l’ultime round doit permettre de parvenir à un accord. À défaut, l’année risque de connaître de nouvelles perturbations au troisième trimestre. En effet, les syndicats avaient accédé à la requête du gouvernement en suspendant jusqu’au 30 mars, le mot de d’ordre de suspension des évaluations. A cette date si aucun accord n’est trouvé, le mot d’ordre devrait automatiquement s’activer; avec de possibles conséquences irréversibles sur l’année scolaire.

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Education nationale : la CNSE maintient son mot d’ordre de suspension des évaluations

Mot d'ordre de la CNSE
Bonaventure BELEM Coordonnateur de la CNSE (chemise) Bonaventure lors d’une activité syndicale

Dans un communiqué publié ce vendredi 18 janvier, la commission presse de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), a annoncé le maintien de son mot d’ordre.

Dans sa dernière session tenue mercredi, le conseil des ministres a pris un décret octroyant à titre exceptionnel une bonification d’un échelon aux personnels de l’éducation nationale à compter du 1er janvier 2018. Réagissant à cette mesure, la CNSE a rappelé <<que ce décret vient régulariser un point du protocole qui devrait être mis en oeuvre depuis septembre 2018>>.

La coordination rappelle par la suite que plusieurs autres points d’engagement du protocole non pas encore été mis en œuvre. <<De plus, d’autres points du protocole sont en souffrance et méritent un traitement diligent>>, a souligné le communiqué.

Aussi, relativement aux négociations sur le très statut valorisant, le regroupement syndical précise qu’il a transmis ses dernières propositions depuis le 10 janvier 2019 et, attend depuis lors la réaction de la partie gouvernementale. C’est pourquoi conclut la CNSE, <<les mots d’ordre de suspension des évaluations, du traitement des dossiers d’examen et de transmission du courrier sont maintenus. >>

Pour rappel le dit mot d’ordre a été lancé depuis la fin du mois de novembre 2018. Il s’agit des mesures suivantes :

• la suspension des évaluations (devoir et compositions) au post primaire et au secondaire

• Suspension des évaluations harmonisées au primaire

• Suspension des évaluations au préscolaire

• L’arrêt du traitement et de la transmission des courriers

• Le non traitement des dossiers des examens et concours scolaires.

Yabsi/infoeducationbf

Système éducatif : Le Burkina en passe de réussir le virage scientifique

Le Burkina dispose désormais d’une école des classes préparatoires. Elle a été officiellement lancée par le ministre en charge des enseignements supérieurs. Cette école concrétise la volonté politique d’améliorer la part des filières scientifiques dans le système éducatif du Burkina Faso.

En plus d’un demi-siècle après d’indépendance le Burkina Faso n’a pas réussi à créer ne serait-ce qu’une seule école spécialisée dans la formation des étudiants en sciences pures et technologie. Désormais, c’est chose faite. L’université de Ouaga II a créé une école des classes préparatoires aux grandes écoles. La première promotion de 66 étudiants est en deuxième année, et la seconde d’environ 90 vient d’être recrutée. Les pensionnaires ont été recrutés parmi les bacheliers des séries scientifiques.

Ils bénéficient des conditions plus que correctes de vie et d’étude. En effet, tous sont boursiers et ont été dotés en matériels informatiques. Aussi, l’établissement bâti dans le quartier chic de Ouaga 2000 est bien équipé. Salles d’études, connexion haut débit, un laboratoire moderne tout y est ou presque. De quoi mettre les étudiants dans les conditions pour   réussir. Pendant deux ans, ils seront outillés pour réussir pour pouvoir réussir aux tests d’intégration des grandes écoles d’ingénierie qui nécessitent une très grande technicité.

Des lycées scientifiques en amont

Dans son programme, le candidat Roch avait promis la réalisation d’un lycée scientifique dans chaque région du pays durant son quinquennat s’il était élu. Trois ans après son élection, aucun lycée n’a poussé de terre.

Cependant, les régions du centre et des Hauts bassins ont pu ouvrir leurs lycées scientifiques sur des sites d’emprunt dès la rentrée 2017/2018. Comme pour les classes prépas, l’état n’a pas lésiné sur les moyens. Tous les admis sont bénéficiaires d’une bourse. Quelques élèves ont été admis à titre privé, sous conditions d’avoir eu comme les boursiers, d’excellentes notes au BEPC notamment dans les matières scientifiques.

Lors de son passage à l’émission dialogue citoyen du 12 septembre 2018, le ministre Stanislas Ouaro en charge de l’éducation nationale a rassuré que la construction des lycées des deux principales villes sera achevée au cours de l’année 2019. Il a par ailleurs indiqué que le nombre 13 ne sera pas atteints. Qu’à cela ne tienne ! Quatre (4) autres régions devraient pourvoir ouvrir leurs lycées à la rentrée 2019/2020 quand les premières cohortes de Ouaga et Bobo entameront leur année terminale.  

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Des jalons pendant la transition

Le virage scientifique a été amorcée sous la transition avec la prise d’une mesure incitative pour les élèves des séries scientifiques. En effet, depuis la session du BAC 2016, tous candidats admis aux BAC des séries C et E obtiennent la bourse s’ils remplissent les conditions d’âge.

Depuis l’amorce en 2015, le virage scientifique connait un coup d’accélérateur. Et si tout se passe comme prévu, dans quelques années le Burkina pourra renflouer son vivrier de techniciens et d’ingénieurs dans les domaines de haute technicité comme les mines et les travaux de BTP.

Mais avant, il faudrait déjà penser à créer une école polytechnique pour accueillir les sortants des classes prépas qui ne réussiraient pas à intégrer les grandes écoles en occident. Dans tous les cas, la création d’une école polytechnique va permettre de produire sur place des ingénieurs de haut niveau.

Yabsi/infoéducationbf